Pièce maîtresse du Musée du Cap d’Agde auquel il a donné son nom,
l’Ephèbe demeure le seul bronze hellénistique à avoir été trouvé
dans les eaux françaises.
Daté du 2ème siècle av. J.-C., il représente un jeune homme
dans la nudité héroïque. L’ensemble de l’œuvre évoque
le style du sculpteur Lysippe de Sicyone.
Cet artiste a beaucoup travaillé le bronze,
et s’est particulièrement intéressé aux effets gestuels,
presque introspectifs. Sensible à la beauté des athlètes,
il excellait dans l’art du portrait, créant tout particulièrement
des effigies réalistes et sublimées d’Alexandre Le Grand,
ce qui incite à pense que la statue de l’Ephèbe peut très bien figurer
Alexandre lui-même.
Découverte le 13 septembre 1964 dans le fleuve Hérault par Jacky Fanjaud
du GRASPA (Groupe de Recherches Archéologiques Subaquatiques et de Plongées
d’Agde), c’est en 1967 que la statue rénovée, d’une hauteur de 1,33 m,
est présentée au musée du Louvre, aux côtés de la Victoire de Samothrace.
Elle a rejoint le musée de l’Ephèbe en 1987, lors d’une cérémonie
en présence du Ministre de la Culture, où elle se trouve toujours.